Fermeture du cou (Djalandhara bandha)

Fermeture du cou (Djalandhara bandha)

Selon la tradition, djalandhara bandha est la première des trois principales « fermetures » (bandhas) à expérimenter.

Elle s’applique systématiquement dans la plupart des exercices respiratoires (pranayamas), dans toutes les méditations chantées et dans de très nombreuses postures :

  • la nuque est étirée avec douceur par un léger recul du menton.
  • la tête ne penche pas vers l’avant, elle est maintenue dans l’alignement de la colonne vertébrale.
  • les muscles du cou demeurent détendus, mais la zone profonde de la gorge est contractée.

Les objectifs recherchés par l’application de cette fermeture sont diversifiés.

D’un point de vie physiologique, elle limite les pressions pouvant être engendrées par certains exercices respiratoires (surtout pendant les rétentions poumons pleins cette fermeture évite des surpressions intracrâniennes).

Mais essentiellement, cette manœuvre à des visées énergétiques.

Djalandhara bhanda permet de contenir l’énergie lunaire située au bout du menton.

Elle scelle et étanchéifie la partie supérieure du tronc, tout comme moula bandha le fait pour la partie inférieure. Ainsi, le souffle prana qui cherche toujours à s’échapper vers le haut est contraint de descendre et de rejoindre l’énergie contraire, apana, qui par l’application du moula bandha est forcée de remonter. Ces deux énergies ainsi rassemblée entraînent cet échauffement recherché qui vise à ouvrir le « canal central » (soushoumna) et à réveiller la kundalini endormie.

Les textes yogiques indiquent également que cette fermeture concentre et limite la dispersion des « nectars du cerveau ». Par nectars, il est fait référence aux sécrétions de l’hypophyse et de la glande pinéale. L’application d’ouddiyana stimulerait ainsi la sécrétion de ces deux glandes, accroitrait les relations qu’elles entretiennent l’une avec l’autre, valoriserait leurs actions sur l’organisme, et enfin, éviterait que ces précieux nectars ne se dispersent vers le bas et soient altérés par le feu généré au centre du nombril.

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En vidéos, sur la chaîne YouTube Yoga Ekongkar :

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