« Vivre sans tête » de Douglas Harding [vidéo]

Le livre « Vivre sans tête » de Douglas Harding est une œuvre fascinante qui nous emmène dans un voyage à la découverte de la nature de la conscience et de l’identité.

Publié pour la première fois en 1961, ce livre est devenu un classique de la littérature philosophique et spirituelle. Douglas Harding, était un philosophe britannique et un chercheur spirituel renommé. Dans cet ouvrage, il partage une perspective radicalement différente sur la nature de l’expérience humaine et de la conscience.

La Perspective de la Vision Sans Tête

Il nous encourage à explorer notre propre expérience et à constater que nous ne pouvons pas voir notre propre tête. Cela peut sembler trivial, mais Harding nous pousse à aller plus loin que cette simple observation. Il nous invite à investiguer ce que cela signifie pour notre expérience de soi et de la réalité.

Harding argumente que la plupart d’entre nous ont une image mentale de nous-mêmes en tant qu’entités avec une tête, et cette image est au cœur de notre perception du monde. Cependant, en examinant de plus près cette image mentale, il devient évident qu’elle est une construction. Nous ne voyons pas notre tête lorsque nous regardons le monde, nous voyons le monde dans notre tête.

L’une des principales réalisations de Harding est que derrière cette image mentale de nous-mêmes se trouve une expérience de conscience pure et non filtrée. Nous sommes en réalité une conscience sans tête qui est à la fois le sujet qui perçoit le monde et le monde lui-même. C’est une perspective profondément non dualiste qui ébranle nos croyances conventionnelles sur la séparation entre le moi et le monde extérieur.

Le plus beau jour de ma vie — ma nouvelle naissance en quelque sorte — fut le jour où je découvris que je n’avais pas de tête. Ceci n’est pas un jeu de mots, une boutade pour susciter l’intérêt coûte que coûte. Je l’entends tout à fait sérieusement : je n’ai pas de tête.

Pour Harding, l’éveil à cette conscience pure est la clé de la compréhension profonde de la réalité. Il invite ses lecteurs à faire l’expérience de leur propre conscience sans tête, à se libérer des limites de l’ego, et à s’ouvrir à une perspective plus vaste et plus inclusive.

L’Impact de « Vivre sans tête »

Depuis sa publication, « Vivre sans tête » a eu un impact significatif sur de nombreuses personnes cherchant une compréhension de la nature de l’existence.

Son approche radicale a été saluée pour sa simplicité et sa profondeur. Elle rappelle que la réalité ultime n’est pas quelque chose de complexe à atteindre, mais plutôt quelque chose de simple et d’évident, toujours présent dans notre expérience quotidienne.

« Vivre sans tête » de Douglas Harding est un livre qui invite à une réflexion profonde sur la nature de la conscience. En nous encourageant à explorer la « vision sans tête » et à éveiller la conscience pure qui est notre véritable nature, Harding ouvre la voie à une compréhension plus profonde de la réalité. Ce livre continue d’inspirer et de guider ceux qui cherchent à transcender les limites de l’ego pour découvrir la vérité essentielle qui réside en chacun de nous. Il nous rappelle que, pour vivre pleinement, il peut être nécessaire de « vivre sans tête ».

« Je découvris instantanément que ce rien où aurait dû se trouver une tête, n’était pas une vacuité ordinaire, un simple néant. Au contraire, ce vide était très habité. C’était un vide énorme, rempli à profusion, un vide qui faisait place à tout – au gazon, aux arbres, aux lointaines collines ombragées et, bien au-delà d’elles, aux cimes enneigées semblables à une rangées de nuages anguleux parcourant le bleu du ciel. J’avais perdu une tête et gagné un monde.

Tout cela me coupait littéralement le souffle. Il me semblait d’ailleurs que j’avais cessé de respirer, absorbé par Ce-qui-m’était-donné : ce paysage superbe, intensément rayonnant dans la clarté de l’air, solitaire sans soutien, mystérieusement suspendu dans le vide, et (en cela résidait le vrai miracle, la merveille et le ravissement) totalement exempt de « moi », indépendant de tout observateur. Sa présence totale était mon absence totale de corps et d’esprit. » Douglas Harding, Vivre sans tête, Paris, le Courrier du livre, 2009

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