[Vidéo] Indra, le roi des dieux (mythologie hindoue)

Indra, le roi des dieux, seigneur du ciel, du tonnerre et de la foudre, est l’un des plus importants dans la mythologie hindoue. Nous allons voir les origines de ce dieu, son rôle, la façon dont il était vénéré, les mythes à son sujet, et bien plus encore (source: La Minute d’Histoire et Mythologie).


Dans l’hindouisme, il existe un nombre presque infini de dieux et de déesses, mais parmi eux, Indra est sans aucun doute l’un des plus importants. En plus d’être le dieu qui personnifie les grandes forces météorologiques comme le tonnerre, la pluie et le vent, il est également considéré comme le souverain des dévas et du Svarga, l’un des 7 plans ésotériques supérieurs de la cosmologie hindoue. Svarga est souvent associé au concept du paradis, un peu comme l’Olympe dans la mythologie grecque ou le Valhalla dans la mythologie nordique. C’est là que règne Indra avec sa femme, Indrani, la reine des Deva.


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En tant que dieu du tonnerre et de la foudre, Indra est connu pour avoir le pouvoir d’invoquer les tempêtes, la pluie et les cours d’eau à volonté, et de pouvoir les contrôler à sa guise. C’est cette association avec le tonnerre, le ciel, et son statut en tant que chef des dieux qui le rapproche également d’autres divinités indo-européennes comme Zeus ou Thor. Il partageait notamment beaucoup de points communs avec le dieu nordique Thor, car après tout, ils étaient tous deux des dieux de la tempête dotés de pouvoirs associés à la foudre et au tonnerre. De plus, ils avaient une arme légendaire qui revenait dans leurs mains après l’avoir lancée et qui les aidait à canaliser leur pouvoir. Pour Thor, il s’agissait du marteau Mjölnir, et pour Indra, c’était le Vajra.

Les origines d’Indra remontent, comme pour la plupart des divinités du panthéon hindou, aux anciens textes sacrés connus sous le nom de Vedas. C’est précisément dans le Rig-Veda, le premier des quatre Vedas, que le nom d’Indra est mentionné dans plus de 300 hymnes qui le décrivent comme l’un des dieux les plus importants et les plus respectés. Dans la grande majorité de ces hymnes, Indra est représenté comme un homme costaud avec un grand nez proéminent, des bras forts, et un physique digne d’un dieu. Ces hymnes nous rappellent l’importance de la force physique dans ces histoires, et c’est pourquoi il était également admiré en tant que dieu de la guerre.

Dans la plupart des représentations artistiques du dieu, il est souvent présenté brandissant son arme de prédilection, le Vajra, qu’il utilisait pour terrasser ses ennemis et les ignorants, ainsi que pour protéger l’humanité du mal. Parmi les autres symboles qui lui sont associés, on trouve par exemple l’arc et les flèches, l’épée, ou encore le filet d’Indra, qui est plus une métaphore qu’un objet réel.

On raconte que dans le royaume d’Indra, le Swarga, il existe un filet qui s’étend à l’infini et qui est parsemé de joyaux. À chaque intersection, il y a un joyau qui réfléchit tous les autres sur le filet. Cet objet symbolise l’idée que tout ce qui existe dans l’univers est étroitement connecté et que chaque être vivant et chaque chose sont liés les uns aux autres.

Il y avait aussi souvent aux côtés d’Indra Airavata, l’éléphant blanc qui lui servait de Vahana, sa monture divine. Dans la mythologie hindoue, Airavata avait émergé lors du barattage de l’océan cosmique et est associé au reflet du pouvoir et de la puissance du Seigneur Indra. Selon l’une des versions du mythe hindou de la création, Indra est né avec son frère Agni à partir de la bouche de l’entité cosmique primordiale connue sous le nom de Purusha. Cette entité cosmique primordiale est à l’origine de l’Univers tout entier, et les différentes parties de son corps ont donné naissance aux membres illustres du panthéon hindou.

Ces dieux nouvellement créés se sont lancés dans une mission divine visant à inaugurer l’ordre et l’harmonie au sein du cosmos. C’est là qu’Indra a suivi son rôle de souverain des cieux et des Deva. Dans les scripts védiques, Indra vivait toutes sortes d’aventures étranges et merveilleuses, mais il est surtout connu aujourd’hui pour sa bataille épique contre le démon Vritra.

Vritra était décrit comme un démon monstrueux qui personnifiait la sécheresse et qui pouvait se transformer en un serpent redoutable. Cependant, c’est justement en prenant la forme d’un énorme serpent qu’il s’était ensuite enroulé autour d’une montagne pour emprisonner toutes les eaux du monde, au grand malheur des hommes qui dépendaient de cette eau pour vivre. Avant d’aller affronter le démon, Indra avait consommé une énorme quantité de Soma, une boisson sacrée et mystérieuse associée aux rituels religieux et au culte des divinités.

Ensuite, Indra s’était dit qu’il avait besoin de quelque chose de très puissant pour détruire Vritra, et il avait alors sollicité le dieu Tvashtri, associé à l’artisanat, à la créativité et à l’ingénierie divine, pour créer pour lui le Vajra. Après un affrontement grandiose, Indra réussit à blesser Vritra à plusieurs reprises. Finalement, lorsque le démon s’affaiblit petit à petit, Indra lâcha un seul coup d’éclair de son arme divine et libéra toutes les eaux emprisonnées dans la montagne. Cette victoire lui donna le titre de « Vritrahan, » qui peut être traduit par « le tueur du démon Vritra. »

Au fil des siècles, le culte d’Indra a considérablement diminué, et il ne fait plus partie des figures centrales des pratiques religieuses hindoues contemporaines, surtout en comparaison avec d’autres dieux, comme Shiva. Cependant, il existe quelques festivals où il est honoré pour son rôle en tant que dieu de la pluie et où il est mentionné ou célébré indirectement dans certaines régions. C’est le cas, par exemple, dans les régions de Gujarat, Mithila et du Rajasthan, où le festival d’Indra Puja est célébré pour honorer Indra et recevoir sa bénédiction, cruciale pour l’agriculture dans ces régions.

Finalement, dans la culture populaire contemporaine, bien qu’il ne soit pas aussi présent que d’autres divinités hindoues plus connues, Indra fait occasionnellement des apparitions ici et là dans la littérature, les films, les jeux vidéo et les arts.


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