[Vidéo] Saisissante biographie de Sri Poonja

Voici une courte, mais néanmoins saisissante biographie de Sri Poonja, qui relate sa rencontre avec son maître Ramana Maharshi. Alors qu’il était dans une recherche intense, et totalement engagé dans une dévotion à la forme divine de Krishna, Ramana Maharshi le guida de manière subite et définitive vers la réalisation de qui il était vraiment (source: Éveil et spiritualité).

Harilal Poonja est né en 1910 dans une partie du pendjab qui se trouve aujourd’hui au Pakistan. A l’âge de huit ans, il a spontanément vécu une expérience mystique, au cours de laquelle, il a pris conscience pour la première fois, de qui et de ce qu’il était vraiment. Ce fût une expérience transcendante de paix et de bonheur.

Pendant les 25 années suivantes, il a essayé, de manière obsessionnelle, de retrouver cette première expérience, par la dévotion au dieu hindou Krishna. Il a eu de nombreuses visions de dieu, a vu de nombreux saints et gourous indiens célèbres. Mais aucun de ceux qu’il a rencontré, n’a pu lui donner l’expérience directe de Dieu dont il avait envie. Puis en 1944, à l’âge de 34 ans, il est allé à l’ashram de Sri Ramana Maharshi, l’un des gourous les plus célèbres et les plus respectés de l’inde.

« J’étais entré à l’ashram, et puis tout était calme, tout était calme et cette homme est calme, l’incarnation même du silence, ne parlant à personne. Mais ensuite, c’était un silence énorme, je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi silencieux, voyez-vous. Ainsi, les gens qui y vont, leur mental n’entre pas dans la salle. Il est assis tranquille, et le silence était là. Donc ce qu’il enseignait, était de garder le silence, voyez-vous. »

Le jour où, avec Ramana Maharishi, vous avez finalement obtenu l’expérience directe de Dieu, que s’est-il passé exactement ?

« J’étais un dévot de Krishna depuis l’enfance, dévot de krishna, de sorte que krishna se manifestait même sous une forme physique. Je pouvais le voir avec les sens, comme je vois d’autres personnes. Tellement attaché. » « Après avoir passé environ quatre jours à Adi Annamalai, de l’autre côté de la montagne, Arunachala…
– Maharishi m’a demandé: « où étiez-vous ? »
– J’ai dit : « de l’autre côté, en restant seul et en jouant avec Krishna.
– Maharishi s’étonna: « oh je vois, très bien, vous avez joué avec krishna ? »
– Et je répondis: « Oui Monsieur, je jouais avec Krishna, c’est mon ami. »
– Maharishi: « Le voyez-vous maintenant ? »
– Ma réponse: « Non monsieur, je ne le vois pas. »
– Maharishi: « Ce qui apparaît et disparaît n’est pas réel, ce n’est pas réel. Le Voyant lui est resté – vous l’avez vu, il a disparu, mais vous demeurez en tant que Voyant. Maintenant vous êtes ici aussi. Le voyant est resté. Découvrez maintenant qui est le Voyant. »

« Alors ce n’était qu’un mot, n’est-ce pas ? Ce n’était qu’un mot. Mais ensuite cela m’a frappé, je suis devenu le Voyant, vous voyez. J’ai vu le Voyant. Et ce voyant était au-delà de tout, voyez-vous. »

Alors que Sri Ramana le regardait, transmettant silencieusement la paix, Poonjaji a soudainement pris conscience de sa propre réalité intérieure. La présence informe et permanente, qui est la source et la substance de tout ce qui existe. Les hindous appellent cela le Soi. Mais cela n’a rien à voir avec le mental ou la personnalité. C’est plutôt la nature commune, la présence continue, qui demeure intemporelle et sans forme en tant que véritable nature et cœur de tous les êtres.

Au cours des 45 dernières années, Poonjaji a aidé les autres à dissiper les illusions, qu’ils ont sur eux-mêmes, afin qu’eux aussi puissent être conscients de cette présence durable, qui a été sa propre expérience inébranlable depuis le moment de sa propre illumination. Ses méthodes sont non conventionnelles mais traditionnelles. Lors de rencontres en face à face avec des chercheurs, il remet en question, toutes leurs hypothèses les plus élémentaires, et les ramène à une prise de conscience de qui ils sont vraiment.

« Diriger le mental vers la source, c’est la recherche. Et regarder, regarder la source, laisser le mental faire face à la source pour la première fois. Qu’est-ce que le mental ? La pensée. Qu’est-ce que la pensée ? Le « je ». Laisser ce « je », faire face à la source. Maintenant faire face à la source s’appelle : « l’enquête ». Lorsque le « je » est face à face, alors il s’interroge. Comme le miroir devant le miroir se reflète. Quand vous voyez le miroir, voyez votre visage, en reflet. Quand vous écartez le miroir où va le reflet ? Revenez au visage. Ainsi ce « je » interroge sa propre source, qui se reflète dans le mental. Le mental vers les sens, les sens vers le corps. Et le corps vers les sens et les sens vers les objets. Cet univers est cette chose. »

« Alors retenons – c’est le méthode de Maharshi – frappant à la racine du mental. Tout le reste, toutes les autres méthodes, voies, décrites par d’autres personnes qui enseignent n’importe quel type de sadhana, n’importe quel type de pratique, sont avec le mental. Le résultat sera mental. Ou comme le yoga, physique, le résultat sera physique. Et cela frappe à la racine du mental. Immédiatement. Ainsi le mental n’est plus.« 

« Donc faire face au « je » maintenant, tout de suite, va alimenter cette réflexion du « je », le faire fusionner et devenir cela. Et ici se termine l’enquête. Alors l’homme se dira : « c’était… c’était moi, depuis le début, j’avais été libre depuis le début.«