Le rêve dans la culture tibétaine

La culture tibétaine traditionnelle accorde au potentiel créatif des rêves une valeur indiscutable. Il existe, dans le bouddhisme tibétain, une catégorie de rêves appelée Milam Ter ou « rêves-trésor ». Ces trésors sont des enseignements considérés comme la création d’être qui ont atteint l’éveil. Ils ont été à dessein cachés ou mis en réserve pour profiter aux générations futures. Pour démontrer la sagesse, ceux qui étaient à l’origine de ces trésors prophétisaient souvent le nom de leur découvreur et l’époque de la découverte.

Les systèmes bouddhiste et bön-po d’entrainement à la conscience lucide dans le rêve seraient, selon Norbu Rinpoché et Lopon Tenzin Namdak, vieux de plusieurs millénaires. Namkhai Norbu Rinpoché signale, dans l’entretien présenté dans le livre « Le Yoga du rêve« , que l’entraînement à la conscience dans le rêve était abondamment décrit dans le Tantra Mahamaya, qui est d’une ancienneté inconcevable et dont l’auteur nous est inconnu. Khenpo Palden Sherab, érudit bouddhiste renommé, reconnaît que les tantras sont extraordinairement anciens. D’après lui, ils furent enseignés à la fois aux êtres humains et non humains par les bouddhas des temps anciens, plusieurs millénaires avant l’époque de la vie terrestre du Bouddha Shakyamuni (Extrait de l’introduction par Michael Katz du Yoga du rêve de Nakhai Norbu).

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