Le bassin, selon l’axe vertical, présente deux orientations, vers le bas et vers le haut.
Vers le bas, il préside à la naissance biologique: l’enfant naît en orientant sa tête vers la terre et en passant entre les deux hanches, les deux aines, qui deviennent le symbole de l’entrée effective dans l’existence marquée par la dualité. Les noms que l’on donne au bassin dans différentes traditions en rendent compte: il est la Porte des hommes dans la spiritualité biblique, il contient et protège svâdhisthâna, le « pôle-espèce » ou « pôle-génétique ».
Vers le haut, le bassin devient – car il ne l’est pas chez l’animal à quatre pattes – la base sur laquelle va se construire la colonne. Dans cette perspective, il contient, pour les Indiens, mûladhâra, le « pôle de base », le « pôle qui fonde » et kundalinî, l’énergie latente, prête à monter. Pour les kabbalistes, il est yesod, le fondement, mais aussi tsedek, la justesse ou l’équilibre.
(Extrait de Le symbolisme de la colonne vertébrale, dans Les carnets du yoga, n°224, août-septembre 2003).