Face aux évènements plus ou moins indésirables de notre vie, les enseignements spirituels ont souvent pour usage de nous conseiller la pratique de l’acceptation. Mais cette pratique spirituelle, qui peut sembler extrêmement efficiente et bénéfique au premier abord, peut-elle réellement tenir ses promesses face à des évènements indésirables d’une ampleur plus exigeante ? Et n’est-il pas, somme toute, parfois difficile, de vraiment dire oui à tout ? Pour Jeff Foster, une acceptation sans réserve, au-delà du mental est possible, et c’est ce qu’il nous invite, ici, à découvrir, en remontant à la source de notre être (source: Éveil et spiritualité).
Il nous guide ainsi vers notre véritable identité et nous montre que nous sommes déjà parfaits : il n’y a nul besoin de s’efforcer vers un idéal lointain mais simplement d’aimer l’instant présent tel qu’il est. Ci-dessous, transcription de la vidéo
Découvrez la chaine YouTube: Éveil et spiritualité
Il y a tellement d’enseignements spirituels ici-bas qui vous apprennent comment devenir éveillé, comment devenir éclairé, comment accepter l’expérience présente, comment permettre l’expérience présente, comment être plus présent, ou comment atteindre l’éveil, comment atteindre l’illumination.
Alors ce que je veux souligner dans cette vidéo, c’est quelque chose qui précède tout cela, je veux vous renvoyer à qui vous êtes vraiment, avant l’histoire de qui vous êtes. Et je veux mettre en évidence une acceptation, une profonde acceptation dans l’expérience présente qui n’est pas le résultat d’un faire, qui n’est pas le résultat du fait que vous fassiez quelque chose, c’est en fait déjà ici
C’est une acceptation qui est inhérente à l’expérience présente. C’est l’acceptation que vous êtes. Ce que vous êtes est l’acceptation. Ce que vous êtes n’est pas une personne séparée. Ce que vous êtes n’est pas l’histoire de votre vie, l’histoire de votre passé et de votre avenir, vos accomplissements, vos réalisations, vos projets futurs. Tout cela apparaît bien sûr. Donc il ne s’agit pas de repousser l’histoire ou de se débarrasser de l’histoire, car c’est la plus grande histoire de toutes, mais découvrir qui vous êtes avant cette histoire. Découvrir ce que vous êtes essentiellement est juste ce grand espace ouvert, ce vaste espace grand ouvert.
Et vous savez qu’il y a beaucoup de mots que nous pouvons utiliser pour indiquer cela et c’est important de noter qu’aucun des mots ne peut le saisir. Cela ne concerne pas les mots. Vous savez simplement que les mots ne pourront jamais saisir cela. Les mots ne peuvent que pointer vers cela. Donc certaines personnes aiment le mot conscience, ou présence ou être ou esprit ou source ou énergie. Ou certaines personnes appellent cela le « Rien ». Peu importe les mots qu’ils utilisent, car il s’agit de le découvrir. Parce que tous les mots à la fin ne sont que des mots, ce ne sont que des concepts.
Donc il ne s’agit pas de croire en quoi que ce soit, je ne veux pas que vous croyiez cela. Ce n’est pas une nouvelle religion, ça peut devenir cela comme je l’ai dit, mais à la fin il s’agit de vraiment découvrir cela. Alors découvrir ce que vous êtes est juste ce large espace ouvert, cette vaste capacité. J’aime ce mot capacité, ce que vous êtes est la vaste capacité de la vie. La capacité pour tout ce qui apparaît, la capacité pour les pensées, les sensations, les sentiments. Toute la vie apparaît et disparaît dans ce que vous êtes.
Ce que vous êtes contient tout, tel qu’il apparaît et disparaît. De la même manière que vous connaissez les vagues dans l’océan. Donc les vagues dans l’océan vont et viennent, les pensées, les sensations, les sentiments, les sons, même la douleur, la peur apparaît et disparaît, mais l’océan demeure toujours, intact, complet, peu importe que les vagues apparaissent, peu importe que les vagues soient. Même si les vagues sont très fortes et violentes, l’océan lui-même reste toujours entier et complet et en paix. Aussi, aucune vague qui apparaît ne peut menacer l’océan au niveau le plus profond, car chaque vague est l’océan. L’océan, est toutes les vagues, il y a cette inséparabilité entre l’océan et les vagues, alors bien sûr, à la fin, vous ne pouvez même pas parler d’océan et de vagues, mais c’est peut-être un un indicateur utile. Ainsi, ce que vous êtes contient simplement toutes ces vagues, lorsqu’elles apparaissent et disparaissent.
Les pensées vont et viennent, les sensations vont et viennent, les sentiments vont et viennent et ce que vous êtes embrasse tout cela. Alors, au niveau le plus profond, vous pouvez dire que ce que vous êtes accepte tout ce qui apparaît. Chaque pensée, chaque sensation, chaque sentiment, si cela apparaît et cela va droit au cœur de ce message, si cela apparaît dans l’expérience présente, il a déjà été autorisé, car il a déjà été autorisé par ce que vous êtes, par l’océan.
Si cela apparaît dans l’expérience présente, ce que vous êtes, lui a déjà dit oui. Ce que vous êtes a déjà dit oui à ce qui apparaît dans le présent. Ce que vous êtes a déjà dit oui à ces pensées, à ces sensations, à ces sentiments. Ce que vous êtes et c’est juste une façon de montrer ce que vous êtes, a déjà donné la permission. Ce que vous êtes a déjà donner la permission pour ce moment d’être tel qu’il est. Donc c’est l’acceptation, c’est l’acceptation la plus profonde de la vie, dont je viens de parler, qui va bien au-delà de ce que j’accepte et de ce que je n’accepte pas. Vous voyez.
Donc ce n’est pas une acceptation qui réside dans un faire, il s’agit plutôt de remarquer cela. Si cela apparaît dans l’expérience présente, ceci a déjà été autorisé à entrer et ce que vous êtes permet à tout d’entrer. Même si ce qui apparaît maintenant est de la douleur, de la peur ou du chagrin ou cela pourrait être quelque chose comme de l’inconfort, de la frustration, ou une blessure, de quelque nature que ce soit, s’il apparaît dans l’expérience présente, c’est qu’ il a déjà été autorisé. Ce que vous êtes l’a déjà permis et il permet tout ce qu’il contient. J’en parle parfois, comme quelque chose d’inconditionnel, c’est l’acceptation inconditionnelle. C’est une acceptation inconditionnelle.
Donc vous savez en grandissant, nous prenons tellement de concepts et d’idées et de théories et de croyances. Vous connaissez des parents, des enseignants, même des enseignants spirituels et nous, nous prenons toutes ces idées sur ce qui est bien, ce qui ne va pas, ce qui est bien ce qui est mauvais, ce qui est bon et ce qui est mal, ce qui est sain ce qui ne l’est pas, ce qui est positif et ce qui est négatif, beaucoup de gens utilisent ces mots de nos jours, positifs et négatifs. Alors nous apprenons que peut-être, pour être convenable, nous apprenons que la peur est négative ou que la tristesse est négative et nous essayons donc lorsque ces vagues apparaissent dans notre expérience présente, de leur échapper. Donc nous les avons étiquetés comme négatives et nous essayons de leur échapper et d’atteindre quelque chose appelé « le positif » dont nous avons appris qu’il s’agissait du contraire du négatif.
C’était comme si nous avions toujours essayé de fuir ces parties de notre expérience présente, dont nous ne voulons pas ou que nous n’aimons pas ou que nous appelons négatives. C’est comme si nous avions toujours essayer d’échapper à l’expérience présente. Et c’est simplement parce qu’au niveau le plus profond, nous ne reconnaissons pas cela. Ce qui apparaît en ce moment a déjà été autorisé, a déjà été accepté. Ainsi, parce que nous ne reconnaissons pas cette acceptation profonde dans le moment c’est là que nous devenons des chercheurs et que nous essayons d’échapper à ce moment et d’atteindre l’acceptation.
Alors quand il n’est pas reconnu dans ce moment « qui vous êtes réellement », quand la paix profonde de ce moment, cette partie profonde inhérente à l’océan dont je parlais, quand ce n’est pas reconnu dans ce moment, c’est là que nous commençons à le chercher. Quand il n’est pas reconnu dans ce moment nous commençons à le chercher dans le futur, dans le temps. Alors nous commençons à rechercher la paix, nous essayons d’échapper à ce qui apparaît maintenant et d’atteindre la paix. Nous commençons à essayer d’échapper à ce qui apparaît et à atteindre l’acceptation.
Ainsi, cela devient un jeu de recherche qui consiste à rechercher la paix, à rechercher l’acceptation, parce que nous ne reconnaissons pas cela dans notre expérience présente. Donc tout est une invitation, tout ce qui apparaît dans l’expérience présente est simplement une invitation à découvrir cela, cette acceptation profonde.
Découvrir que s’il apparaît, c’est qu’il a déjà été autorisée à entrer. Ce que vous êtes a déjà dit oui à ces pensées, ces sensations, ces sentiments, même cette douleur, ou cette peur, ce que vous êtes contient tout en ce moment, et c’est toujours en ce moment. Et c’est tout ce dont je parle. Si ça apparaît en ce moment, c’est autorisé, c’est permis, c’est déjà permis, c’est déjà accepté.
Donc c’est l’acceptation dont je parle, c’est l’acceptation qui s’est déjà produite. Et donc dans un sens vous essayez d’accepter. Il est déjà trop tard vous savez, votre acceptation ou votre rejet de ce moment est déjà trop tardif. L’acceptation profonde s’est déjà produite, ce moment est déjà comme il est. Ces pensées, ces sensations, ces sentiments, ils sont déjà tels qu’ils sont.
Et alors la pensée entre et essaie d’accepter ou essaie de rejeter, en fait c’est la même chose vraiment. Et souvent vous connaissez la raison pour laquelle nous essayons d’accepter ce moment. Donc la raison pour laquelle nous essayons d’accepter par exemple la douleur ou nous essayons d’accepter la peur, est parce que secrètement, nous espérons que si nous l’acceptons, cela disparaîtra.
Donc c’est comme si nous étions en train d’essayer de produire de l’acceptation et généralement il y a une sorte de motif ou d’attente attaché à cela, alors nous nous disons à nous-même, mais si je peux accepter cela, cela disparaîtra ou cela changera ou cela disparaîtra. Alors je dirais que ce n’est pas la vraie acceptation.
La tentative d’accepter avec un motif n’est pas la vraie acceptation. Donc tout cela n’est vraiment qu’une invitation à reconnaître ceci, l’acceptation profonde qui est déjà là. Et la paix profonde qui est déjà là, ce que vous êtes, est déjà en paix avec ce qui se passe. Ce que vous êtes n’a pas besoin de changer ou de manipuler ou de vous débarrasser ou de vous échapper de ce qui se passe.
De la même manière que l’océan n’a pas besoin de se débarrasser de ses vagues pour être complet, pour être en paix. Donc c’est une paix qui n’a pas de contraire. Souvent nous pensons à la paix comme à l’opposé de la guerre ou comme le contraire de l’agitation ou le contraire du bruit. Nous parlons du silence comme le contraire du bruit mais ce que je désigne ici est une paix, un silence, qui n’a pas de contraire, qui n’a pas d’opposé, qui ne s’oppose à rien, car il embrasse tout, Il est le tout, tout est une expression de ce silence, tout est une expression de cette paix, même si ça ne semble pas être comme cela.
Si la douleur ou la peur ou la tristesse ou quoi que ce soit au premier coup d’œil ne semble pas être une expression de ce silence, de cette paix. Il ne semble pas que ce soit l’océan, il ne semble pas que ce soit la conscience. Mais bien sûr cela l’est toujours, parce que c’est tout ce qu’il y a, c’est tout ce qui est, donc tout n’est qu’une invitation à cela. Tout n’est qu’une invitation à découvrir qui vous êtes vraiment en ce moment. Et oubliez ce qui concerne hier ou la semaine dernière ou l’année dernière et oubliez demain ou l’année prochaine ou tout ce que vous savez. Oubliez si vous avez découvert ou non qui vous étiez vraiment hier ou toutes ces histoires tous ces souvenirs du passé que nous portons: « oh, bien, l’année dernière il a été éveillé, l’année dernière, j’ai eu une expérience d’illumination, c’est merveilleux », mais c’est la mémoire, c’est toujours la mémoire.
Donc il s’agit de découvrir ceci maintenant. Parce que la vérité est que quand cela n’est pas découvert, c’est là que la souffrance commence, la souffrance est dans notre tentative d’échapper, à ce moment. Et nous essayons d’échapper à ce moment ou nous savons résister à ce moment, repousser ce moment, simplement parce que nous ne voyons pas pourquoi nous ne sommes pas, nous ne reconnaissons pas cette acceptation profonde. Donc la reconnaissance de cette acceptation profonde est la fin de la souffrance dans le moment. C’est la fin de la souffrance.
Dans un sens ce que vous êtes ne souffre pas, ce que vous êtes ne souffre pas parce que cela autorise déjà ce moment. Donc à ce niveau beaucoup de ces enseignements spirituels disent que là, il n’y a pas de choix pour que nous puissions voir, ici, cela. Je veux dire que c’est réellement vrai, il n’y a pas de choix dans le sens où vous n’avez pas le choix sur ce qui a été permis à ce moment. Vous n’avez pas le choix dans ce domaine.
Et une grande partie de notre souffrance vient de ce que nous voulons être en contrôle. Nous voulons avoir l’impression que nous contrôlons ce moment. Nous voulons être en contrôle de ce qui apparaît dans l’expérience présente. C’est comme si nous voulions nous tenir à la porte de l’expérience présente, et que nous voulions dire oui. Cette vague est autorisée, et cette vague n’est pas autorisée, alors nous voulons dire: « oh oui, le bonheur, tu peux entrer ». Mais « la tristesse, tu n’es pas autorisée à entrer ». « La douleur tu n’es pas autorisé à entrer et la tristesse tu n’es pas autorisé à entrer ». « L’inconfort tu n’es pas autorisé à entrer ». C’est comme si nous voulions, que nous essayions si désespérément d’avoir le contrôle pour être des gestionnaires de vagues, vous pourriez dire que nous essayons d’être des gestionnaires de vagues.
Mais à la fin nous n’avons pas le choix, vous voyez parce que ce moment est déjà autorisé à entrer. Ces pensées, ces sensations, ces sentiments ont déjà été autorisés à entrer. La vie en un sens ne vous demande pas la permission. La tristesse, la peur, la douleur, quoique se soit, ne vous demandent pas votre permission. Ils ne disent pas « excusez-moi, puis-je venir aujourd’hui? » Et vous dites « oui ou non ». Ce que je veux dire d’une certaine manière, c’est que ce que l’esprit veut, ce que le chercheur veut c’est qu’il puisse être en contrôle. Le chercheur veut jouer à dieu. Aussi, il y a une réelle humilité dans la reconnaissance qu’il n’y a pas de choix, il n’y a pas de choix dans ce qui apparaît.