[vidéo] Les yoga-sutras de Patanjali – Erik Sablé

La forme de yoga connue aujourd’hui en Occident fut pour la première fois exposée dans les Yoga-Sutras de Patanjali qui, en 195 aphorismes, codifient l’enseignement de cette pratique traditionnelle plusieurs fois millénaire.

A partir de la méthode de la concentration mentale, Patanjali nous donne un moyen concret pour devenir plus conscient, plus vigilant, plus apte à vivre chaque instant dans sa plénitude.

Les Yoga-Sutras s’enracinent dans la tradition indienne, dans sa philosophie, sa cosmologie, ses mythes, sa conception magique de l’existence très loin de notre univers culturel. Erik Sablé a édité un certain nombre de commentaires, inédits en français, le plus clairement et le plus fidèlement possible pour que l’immense richesse de ce texte soit utilisable au quotidien, et constitue une ouverture privilégiée à la vie spirituelle.



Le texte que voici, croyez-le ou pas, à été généré par ChatGPT (OpenAI) sur base de la vidéo ci-dessus. Alors oui, évidemment, prenez plutôt le temps de regarder la vidéo. Mais pourquoi pas, aussi, survolez ce texte qui vous donnera un résumé de la teneur de cette conférence d’Erik Sablé.

Erik Sablé parle des Yoga Sutras de Patanjali et de leurs interprétations variées, influencées par les préjugés des commentateurs. Il souligne l’importance d’étudier les premiers commentaires indiens pour une compréhension authentique. Les Yoga Sutras sont profondément ancrés dans la tradition indienne, alliant linguistique, cosmologie, philosophie et mythologie.

Erik Sablé aborde également la conception de Dieu dans les Sutras, mettant en évidence des similitudes avec la pensée chrétiennes.

Les yogis respectent l’ordre de l’univers, basé sur une vision du monde différente de celle proposée par la science objective. Cette vision considère le monde comme un rêve ou une illusion. Des expériences contemporaines en psychologie et en physique quantique correspondent à ces idées indiennes anciennes sur l’influence de l’observateur sur l’objet observé. Erik Sablé aborde la notion d’objectivité, remise en question par des scientifiques ouverts d’esprit. Il explique que certaines ethnologues soutiennent que le monde est une création de la pensée collective à laquelle on appartient, citant l’exemple des Indiens Jivaros. Les Indiens Jivaros ont une vision du monde différente de la nôtre, ce qui n’implique pas que l’une soit correcte et l’autre incorrecte. Les scientifiques admettent de plus en plus que notre vision du monde est influencée par notre collectivité.

En Inde, la tradition orale était plus importante que l’écrit, et les textes sacrés ont été transmis par la mémoire. Les dates des textes, comme les Yoga Sutras sont relatives, car la tradition orale était prédominante.

Erik Sablé évoque les peuples dravidiens et leur éventuelle relation avec le yoga. Les peuples originaux, comme les anciens Perses, ont été peu à peu envahis par les Indo-Européens, mélangeant les cultures dravidiennes et indo-européennes. Le yoga est attribué aux Dravidiens, en lien avec leur spiritualité.

Patanjali, l’auteur des Yoga Sutras, demeure une figure mystérieuse. Parmi les premiers commentateurs, Vyasa, Vachaspati Mishra et Raja Bhoja sont connus. Raja Bhoja, en particulier, a apporté une perspective différente en raison de son expérience personnelle, ayant connu l’amour et la souffrance. Il était un roi tolérant et humain, comparable à Saint Louis en France. La connaissance de l’amour et de la souffrance a influencé ses commentaires. Le roi Bhoja est également salué pour son sens de la justice et de l’humanité.

La philosophie indienne comprend la notion de « Darshanas, » qui sont différentes perspectives sur la vérité ultime. Chaque Darshana est une vision particulière de cette vérité. Le Sankhya est l’un des Darshanas les plus anciens et compte 24 aspects de la manifestation de l’univers. Pour comprendre le yoga, il est essentiel de connaître certaines notions du Sankhya, car il existe un lien étroit entre le Sankhya et le yoga.

Ces explications concernent deux notions essentielles du Samkhya et du Yoga Sutra de Patanjali.

1) Pourusha et Prakriti : La distinction entre Purusha et Prakriti est fondamentale dans la philosophie indienne. Purusha représente la pure conscience immobile, tandis que Prakriti est la substance universelle en perpétuel mouvement. Prakriti est l’aspect féminin de la réalité et englobe tous les aspects de la manifestation, y compris les dieux, les démons, et les univers subtils. Purusha est la conscience immuable. Le but du yoga est de libérer Purusha, emprisonné dans le réseau de Prakriti, pour qu’il retrouve sa nature première de conscience pure.

2) Les Trois Gunas : Les trois Gunas sont les trois tendances fondamentales qui se retrouvent partout dans la philosophie indienne. Ce sont :
Sattva : La tendance ascendante vers la luminosité, la pureté. Elle est associée à la clarté, à l’harmonie, et à la connaissance.
Rajas : La tendance horizontale vers le mouvement, l’agitation. Elle est associée à la passion, à l’activité, et à l’agressivité.
Tamas : La tendance descendante, l’inertie, l’obscurité. Elle est associée à la paresse et à l’ignorance.
Ces trois Gunas influencent les caractères, les régimes alimentaires, et même les pratiques spirituelles.

Ces concepts sont fondamentaux pour comprendre la philosophie indienne et les Yoga Sutras de Patanjali. Ils décrivent la nature de la réalité, de la conscience, et de la manifestation.

Le déséquilibre des trois Gunas (Sattva, Rajas, Tamas) crée un mouvement perpétuel et est à la base de tout ce que nous percevons et de tout ce qui existe. Ce déséquilibre engendre des notions similaires à celles que l’on trouve dans l’ancienne philosophie chinoise, comme le concept du Yin et du Yang, qui représentent un équilibre dynamique perpétuellement changeant des trois tendances.

« Pourusha » est la pure conscience immobile, éternelle, et indestructible. En revanche, la « Prakriti » est en constante agitation, représentant le mouvement et le changement. Le but du yoga est d’apaiser les modifications mentales (ou « Vrittis »), qui sont à l’origine de nos problèmes, pour que l’individu retrouve sa nature immobile, le « Pourusha ».

Pour parvenir à cet état, deux moyens sont préconisés : la pratique intense (« Abhyasa ») et le détachement (« Vairagya »). La pratique intense implique des efforts pour apaiser le mental, tandis que le détachement signifie ne pas être attiré ou repoussé par les objets des sens.

En fin de compte, la dualité entre attraction (Ragga) et répulsion (Vesha) est à la base de nos comportements humains, et le yoga vise à transcender cette dualité pour atteindre un état de pure conscience immuable et éternelle.

Ces concepts philosophiques profonds du yoga nous aident à comprendre la nature de la réalité, de la conscience, et de la manifestation.

L’origine de toutes les dualités et de nos problèmes réside dans l’attraction et la répulsion, qui se manifestent dans nos comportements humains. Il est essentiel de développer le détachement pour pratiquer le yoga correctement. Ce détachement ne découle pas d’un effort conscient, mais plutôt de la compréhension profonde que les objets des sens ne peuvent jamais satisfaire nos désirs et ambitions. Cette compréhension conduit naturellement au détachement.

La pratique du yoga repose sur deux piliers : le détachement et la ferveur. La ferveur découle de la joie que l’on trouve en soi-même, une joie issue de la sérénité intérieure. L’abandon de l’attraction et de la répulsion, ainsi que le développement de la sérénité, permettent d’arrêter les modifications du mental, conduisant au silence intérieur.

Selon Patanjali, il existe huit étapes dans le yoga : Yama (discipline), Asana (posture corporelle), Pranayama (travail sur le souffle), Pratyahara (coupure des sens), Dharana (concentration), Dhyana (méditation), et Samadhi (absorption). Ces étapes progressent vers l’absorption intérieure. Cependant, le détachement et la sagesse sont les bases pour atteindre ces étapes.

Le yoga est aussi la pratique spirituelle qui impliquent un abandon à la providence divine, une idée présente dans le christianisme également. L’abandon à la volonté de Dieu est central, et cela signifie accepter pleinement tout ce qui arrive dans notre vie, considérant que ces événements sont la volonté divine. Ce principe est illustré par des saints chrétiens.

En ce qui concerne les étapes du yoga, les huit étapes de Patanjali sont mentionnées. Il y a Yama (discipline), Asana (posture corporelle), Pranayama (travail sur le souffle), Pratyahara (coupure des sens), Dharana (concentration), Dhyana (méditation), et Samadhi (absorption). La pratique vise à harmoniser le souffle et agir sur le mental en travaillant sur le souffle. La coupure des sens est importante, car les objets sont reconnus par le mental. Enfin, la concentration consiste à fixer le mental sur un point spécifique, comme le nombril, le cœur ou la tête.

… etc…

Les commentaires sont clos.