Le rêve chez les aborigènes australiens

Les aborigènes australiens croient à l’existence d’être ancestraux plus puissants que la plupart des humains et considérés comme ayant des équivalents non humains tels que rochers, arbres ou formations géologiques. D’après les auteurs d’un livre détaillé sur la culture aborigène, Dreaming, the Art of Aboriginal Australia [Le rêve, art de l’Australie aborigène], présenté par Peter Sutton, la dimension spirituelle dans laquelle ces être ont leur existence est appelée « Le Temps du Rêve ». On peut contacter les ancêtres, nommés « Rêvants », par l’entremise des rêves, bien qu’ils ne soient pas considérés comme le produit des rêves. Ceci met en évidence la croyance aborigène en de multiples catégories d’êtres et en d’autres dimensions au sein desquelles ils résident.

Les croyances aborigènes relatives aux textes, aux arts et aux chants reçus en rêve sont dignes d’intérêt. Un chant nouveau, une nouvelle histoire, un motif ou autre produit créatif nouveau reçu en rêve sont perçus par les Aborigènes comme les reproductions, fournies par un ancêtre, de créations originales. Ces présents artistiques sont considérés, non comme des créations originales, mais plutôt comme étant canalisées. Au sein de la tribu, le rêveur est vénéré comme le canal par lequel la sagesse des ancêtres est reçue, non comme celui qui est à l’origine de la sagesse. Il apparaît, au travers des mythes et des récits de rêves de peuplades aborigènes contemporaines, que le produits artistiques sont apparus au cours de rêves depuis des temps immémoriaux et qu’aujourd’hui encore, ils continuent à enrichir la culture aborigène (Extrait de l’introduction par Michael Katz du Yoga du rêve de Nakhai Norbu).

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