Faire monter la sève dans son arbre intérieur

Si l’être humain n’est pas à l’écoute de ce « Je suis », de cette Présence dans les profondeurs, à la source, il ne déroulera pas son arbre car le processus lui apporterait des informations qui vont à l’encontre, bien souvent, de celles qu’il reçoit du monde extérieur, particulièrement en cette époque difficile.

Quittant le niveau passionnel d’où naissent la peur et la haine, l’écoute du « Je suis », de cette permanence, permet d’accéder à une existence en même temps intégrée dans ce monde du Ma, du créé, et participant du monde divin. Monter l’arbre, faire monter cette sève, suscite un amour fou à l’intérieur de l’être, un amour pour Dieu, un amour pour l’autre, ces deux orientations étant absolument inséparables.

Mais, paradoxalement, cette évolution met en évidence la part du non-accompli: plus se développe cette qualité, l’amour, plus l’homme entre dans un « humide » intérieur (l’humide exprimant l’inaccompli), symbole de la véritable humilité, qu’il perçoit avec plus d’acuité que jamais.

(Extrait d’un texte très riche d’Annick de Souzenelle titré: Symbolisme de la colonne vertébrale et équilibre, publié dans le n°4 / Janvier 2009 de la Revue Française de Yoga : Equilibres sur les pieds) – Photo by Jeremy Bishop

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