Les organes qui absorbent le prana

Pour les yogis, et par ordre d’importance, les principaux points d’absorption du prana sont : les terminaisons nerveuses des fosses nasales, les alvéoles pulmonaires, la langue et la peau (différentes citations d’André Van Lysebeth).

C’est le nez qui, pour les yogis, représente le principal organe d’absorption du prana. L’air est notre principal aliment : sa privation nous fait passer en quelques minutes de vie à trépas, son insuffisance provoque des troubles physiologiques graves. A raison de 18 inspirations d’un litre d’air par minute en moyenne, notre nez livre passage dans les deux sens à environ treize mille litres par vingt-quatre heures! Comparés à ce volume, deux litres d’eau et un kilo de nourriture solide font piètre figure! (…)

L’air étant donc notre nourriture principale, le passage de cet élément vital est étroitement surveillé; c’est pourquoi les cornets du nez sont tapissés d’une infinité de récepteurs nerveux ultra-sensibles pouvant déceler toutes les variations qualitatives de l’air.

Un exemple familier va nous le démontrer: en présence d’une personne en état de syncope, quelle est votre réaction ? Vous cherchez aussitôt le flacon d’ammoniaque sauveur et vous le faites « respirer » à la personne évanouie. En fait, puisqu’elle est en syncope, elle ne respire pratiquement pas. A quel niveau agit le gaz irritant ? Dans les poumons ? Non, car seule une infime fraction pénètre jusque dans les alvéoles pulmonaires ! C’est donc sur les terminaisons nerveuses des cornets du nez que le gaz agit. Bientôt, la victime respire à nouveau, le coeur accélère ses battements, le visage livide rosit, les yeux s’ouvrent et, tout étonnée, cette personne se demande ce qui lui est arrivé. Cela nous démontre à quel point les cornets du nez sont en rapport avec les centres nerveux vitaux (…)

Quelle est l’erreur la plus courante que commettent les débutants non avertis lorsqu’ils veulent retenir leur souffle? Tout simplement celle de se « gonfler à bloc », car ils supposent qu’en enfermant un maximum d’air dans les poumons, ils pourront « tenir » plus longtemps. Or ce n’est pas la dernière inspiration qui est décisive pour la durée de la rétention, car l’oxygène de l’air enfermé dans les poumons représente peu de chose en comparaison de l’oxygène véhiculé par le sang, dont la saturation dépend des respirations précédentes. Il faut donc faire précéder les rétentions de souffle par des respirations complètes, lentes et profondes (…)

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