Prendre conscience de l’élément espace

Dans le Dzogchèn, l’élément espace est le plus important. L’espace est sans limite, au-delà des conditionnements, de la couleur et de la forme, au-delà de la naissance et de la mort. C’est la base des quatre éléments extérieurs : terre, eau, feu et air. C’est la grande source d’où s’élèvent toutes les conditions et tous les êtres, où ils demeurent et se dissolvent. C’est la Grande Mère.

Les boeunpos sont parfois appelés « adorateurs du ciel », mais ce n’est pas vraiment exact. Ce qui est vrai, c’est que les boeunpos reconnaissent le caractère sacré de l’espace et que le ciel constitue la représentation extérieur de l’espace du kunshi, la base de tout. Tout ce qui a déjà existé, existe ou existera s’élève dans l’espace, mais l’espace reste immaculé. Le pratiquant ne juge ni ne discrimine. Il ne réagit pas et n’est pas conditionné. Il reste pur et lumineux.

Ces précisions s’appliquent aussi à la nature de l’esprit. Tout surgit en elle, mais elle n’est pas conditionnée. Tout naît et meurt en elle, pourtant elle ne naît pas et ne meurt pas. Bien que l’espace extérieur ne soit pas la nature de l’esprit, s’y intégrer pendant l’expérience peut aider à la reconnaître. (Tenzin Wangyal Rinpoché dans Guérir par les formes, l’énergie et la lumière aux Editions Claire Lumière) – Photo by Aamir Suhail

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